Le poids des secrets d'Aki Shimazaki chez Actes Sud

 
 
Cinq petits livres d'une centaine de pages, avec des couvertures toutes plus poétiques les unes que les autres. Cinq délicatesses pour conter un lourd secret de famille...
Nous commençons par rencontrer Yukiko, à la fin de sa vie... Elle raconte à sa fille son enfance, sa vie à Nagasaki, Yukio son amour d'adolescente, puis son père, ce père qu'elle va tuer le jour où la bombe explosera. Le secret est embrayé... Dans le tome deux il s'éclaicit peu à peu par les dires de Yukio, puis à partir du tome trois nous suivrons les parents de Yukio, Mariko et Kenji, pour finir avec leur petite-fille Tsubaki, ce qui en japonais désigne les camélias, ces fleurs que Yukiko aimait tant. La boucle est bouclée et le secret n'en est plus un...
Au delà de ce secret et de cette belle histoire d'amour, Le poids des secrets nous transporte dans un univers très délicat, et en même temps tout à fait tragique. Nous y vivons le tremblement de terre qui a secoué le Japon en 1923, puis Nagasaki, et découvrons en même temps des pans d'histoire méconnus de nous autres européen comme la persécution des Coréens au Japon, ou encore l'implantation de l'église catholique dans le pays... Autant de découvertes qui participent au mystère de ce lourd secret !
Ces cinq petits livres sont comme des lucioles (Hotaru en japonais, et qui n'est autre que le titre du dernier tome de la pentalogie ) qui viennent mettre en lumière les évènements un par un avec douceur et poésie.
Un récit qu'il me faudra certainement relire pour en cerner les contours exacts, mais en garder cette image de leger brouillard fait aussi partie de la poésie de ce petit bijou littéraire .

1 commentaire:

  1. Ces livres me paraissent être une tentative de reconstruire une histoire familiale hantée par plusieurs traumatismes:le tremblement de terre, la bombe,la terreur imposée aux coréens par les japonais, la tradition japonaise qui ne reconnait que les "fils de sang", mise en difficulté par les femmes actuelles qui veulent une place.

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Vos petits blablas !