Bifteck, de Martin Provost, LP

 
Bifteck est un conte, une vielle légende, une épopée digne d'un Homère moderne...

André, fils de boucher breton a la chair dans le sang, il commence dès son plus jeune âge avec la chair à saucisse puis découvre une chair qui lui révèlent bien plus de plaisirs : celle des femmes. A tel point qu'il s'organise pour satisfaire toutes les femmes de Quimper sans penser aux conséquences : les progénitures qu'il va engendrer !
S'en suit alors un beau récit onirique sur la paternité, des métaphores à foison, le voyage de la générosité et de l'amour de son prochain. André prend la mer avec ses enfants qui grandissent plus vite que lui et finissent par s'échouer sur une île bien mystérieuse...
Je vous laisse découvrir l'épilogue par vous même... où comment naissent les légendes culinaires de notre époque !

Pour filer la métaphore je dirais que ce roman est  tel une bonne bavette cuite comme j'aime : presque croustillante à l'extérieure et fondante à l'intérieur. André est un personnage gargantuesque, qui évolue dans un opulence baroque de charcutaille et compagnie pour ensuite revéler toute sa tendresse et la finesse de ses sentiments pour ces enfants dont il s'émerveille chaque jour.

C'est aussi un beau récit sur l'enfance et sa fin, sur le grandir et l'innocence, la fratrie et ses liens indiscibles...

Une belle surprise, un roman léger mais pas tant que ça qui ne nous demande qu'à lacher prise et nous laisser embarquer dans ce voyage mythologique ! 

PS : c'est seulement en refermant le livre que j'ai fait le lien entre Martin Provost écrivian et Martin Provost réalisateur... Pff !
Comment donc ne pas voir dans ce récit le même onirisme et la même petite folie poétique que dans son magnique film Séraphine, où Yolande Moreau est éblouissante !


Tout se tient, et décidement cet univers me touche beaucoup !

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